Le 4 novembre 1961, Mesrine se remarie à la mairie
du XVIIIè arrondissement de Paris. De cette union avec Maria de la Soledad
naîtront trois enfants. C’est à cette époque qu’il est arrêté pour le première
fois et est condamné à payer une amende pour port d'arme prohibée. Le 17 janvier
1962, il est arrêté à Neubourg avec trois complices. En mars 1962, pour la
première fois, il est incarcéré dix-huit mois à Évreux, puis à Orléans, pour
les motifs de cambriolage et recel d'armes. Après son séjour en prison, Mesrine
essaie de s'amender. Sa famille, pour l'aider, lui offre la gérance d'une
auberge dans l'Oise. L'établissement devient vite un repaire de bandits.
Jacques a une nouvelle flamme et vit avec Jeanne Schneider dont il prétend
avoir tué les deux souteneurs (on n'a cependant jamais trouvé de cadavre).
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Le 2 décembre 1965, Mesrine est arrêté alors qu'il dérobe des documents politiques
dans la résidence du gouverneur militaire de Palma de Majorque. En octobre
1966, Mesrine ouvre un restaurant dans la capitale des îles Canaries, Santa Cruz
de Tenerife. Jacques n’arrête toutefois pas ses activités et en décembre, il
braque une bijouterie à Genève. En mai 1967, Mesrine ouvre une auberge à
Compiègne. Le 15 novembre de la même année, il est reconnu lors d’un vol à main
armée dans un hôtel de Chamonix ; puis dans une maison de haute couture à
Paris, le 8 décembre. 6 février 1968, Jacques Mesrine échappe aux
policiers et s'enfuit par l'aéroport d'Orly au Québec avec Jeanne Schneider, A
cette époque, il n'est recherché que pour escroqueries.
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Mesrine s'établit au Québec et se lance dans la grande criminalité...
Jacques et Jeanne restent alors discrets et travaillent cinq mois pour Georges Deslauriers. Le couple le kidnappe pour les avoir congédier et demande à son frère Marcel une rançon de 200 mille dollars. Le 26 juin 1969, le couple Mesrine-Schneider quitte le motel des Trois Sœurs à Percé où il s’était réfugié et franchit illégalement la frontière des État-unis dans une petite embarcation vers Détroit. Le 30 juin 1969, le corps étranglée d'Évelyne Le Bouthillier est découvert dans sa résidence. 16 juillet 1969, le couple est arrêté à Texarkana, en Arkansas, puis extradé vers le Québec en attendant leur procès. 17 août 1969, ils s'évadent de la prison de Percé mais sont repris le lendemain. Jacques et Jeanne sont respectivement condamnés à 10 et 15 ans de réclusion pour l'enlèvement de Georges Deslauriers. En Janvier 1971, Mesrine et Schneider sont acquittés dans l'affaire Le Bouthillier à cause du manque d'objectivité du Juge, mais ils retournent en prison pour l'enlèvement et la séquestration du millionnaire Georges Deslaurier. |
Le 21
août 1972, Jacques Mesrine est jugé et condamné à dix ans de prison, mais il
s'évade l'Unité spéciale du pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul avec cinq
autres détenus, dont Jean-Paul Mercier un de ses fidèles complices au Québec.
Leur cavale est ponctuée de nombreux méfaits :
- 26 août , Mesrine et Mercier braquent la Caisse Populaire de Saint-Bernard à Dorchester et dix minutes après, celle de Sainte-Narcisse-de-Lotbinière. Le butin s’élève alors à 26 000 $ Canadiens. - 28 août, braquage de la Toronto Dominon Bank à Montréal. Cette banque sera un nouvelle fois braquée par les deux hommes trois jours plus tard. - 3 septembre, ils attaquent violemment le pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul et blessent grièvement deux policiers. - 10 septembre, Mesrine et Mercier tuent deux gardes forestiers près de Saint-Louis de Blanford au Québec. - octobre, braquage de plusieurs banques à Montréal. - décembre, braquage de la paie d'une usine de Mantes-la-Jolie pour un total 320 000 FF, puis d'une caissière retirant 280 000 FF dans une banque. |
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Le 5 mars 1973, lors d'une
altercation avec la caissière d'un café-bar, Jacques Mesrine brandit son
revolver; un agent de police tente d’intervenir mais Mesrine le blesse
grièvement. Trois jours plus tard, Mesrine est arrêté à Boulogne-Billancourt,
emprisonné à Compiègne et, en mai, il est condamné en France à 20 ans de
prison. Le 6 juin, Mesrine doit comparaître suite à des chèques sans provision, mais il s'évade du Palais de justice de
Compiègne (grâce à une arme dissimulée par un complice dans les toilettes) en
prenant le président du tribunal en otage.Le 21 juin, il attaque à main armée l'imprimerie Lang, rue Curial, dans
le 19éme arrondissement de Paris et s'empare de la paie des employés : environ
un million et demi de francs lourds. Il s'offre alors des vacances, en juillet
et août, à Trouville, station balnéaire très chic de la côte normande.
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Mais il lui est difficile de rester longtemps inactif. Dès le début du mois d'août, on
le retrouve à Paris où il s'attaque à une grosse banque: le Crédit Lyonnais,
sur l'avenue Bosquet, dans le 7ème arrondissement. Après ce coup
retentissant, il se tient tranquille pendant près de deux mois avant de
braquer, le 27 septembre, deux banques situées sur le boulevard Barbès,
toujours à Paris. Le lendemain, Jacques Mesrine est arrêté par le
commissaire Broussard, rue Vergniaud, et Mesrine promet au commissaire qu'il
s'évadera encore...
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Le 10 mars 1977, Mesrine publie L'Instinct de Mort dans lequel il
revendique 39 crimes. Un criminologue, René Reouven, commente: "Il y a
chez Mesrine, un petit tueur qui se voudrait grand et si l'on peut
comptabiliser les crimes qu'il a commis, on ne saurait en faire autant pour
ceux qu'il revendique". Le 18 mai, Jacques Mesrine est condamné à 20 ans
de prison. Il est transféré à la prison de La Santé, à Paris, où se trouvent
emprisonnés les criminels les plus redoutables.
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Cette année peut être considérée
comme un temps de nomadisme pour Mesrine. En effet, il s'évade, le 8 mai 1978, avec François Besse et
Carman Rives de la prison de la Santé qui est au cœur de Paris (5ème
arrondissement). Il passera son temps à semer la police en changeant
constamment de domicile. Besse avait été condamné à 15 ans de réclusion
criminelle, le 17 juin 1975. Carman quant à lui ne survivra pas à cette évasion
puisque tombé du câble suspendu pour franchir le mur de la prison, il est
abattu d’une balle dans son dos. Nombreux sont ceux qui craignent pour leur vie
de savoir Mesrine en liberté.Peu après son évasion, il est identifié par des témoins sur les lieux
d'un vol commis dans une armurerie parisienne... La police craint le pire !
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De retour sur la côte normande, il
attaque (toujours à main armée) le casino de Deauville, lieu déjà très à la mode
et fréquenté par les plus riches. Ce vol avait été minutieusement préparé par
Mesrine et ses complices. Il s'opéra sans violence, une des marques
distinctives de Mesrine qui se vantait de ne jamais tuer
"inutilement". La rapidité d'exécution de Mesrine a toujours été
remarquable: quand les policiers sont arrivés sur les lieux, Mesrine et ses
complices étaient déjà loin.
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Deux jours plus tard, une vaste
opération est déclenchée pour tenter de retrouver Mesrine et son complice,
Besse. Plus de 300 gendarmes, une section du G.I.G.N. assistée des policiers de
la brigade anti-gang recherchent en vain Mesrine. Ce dernier, toujours aussi
audacieux, se présente le 18 juin dans un poste de police, à Evian, où il tente
de se faire passer pour un officier haut gradé dans le but de mettre la main
sur des uniformes de la police. Cette opération est un échec, mais Mesrine
réussit encore à prendre la fuite. Les policiers croient alors que le but de
Jacques Mesrine est de dévaliser le casino d’Evian. Mais c’est la banque de la
Société Générale à Raincy, dans la région parisienne qui est visée et
dévalisée.
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Le 27 juillet, c'est la stupeur
générale tant en France qu'au Québec: une entrevue accordée par Mesrine à la
journaliste Isabelle de Wangen paraît simultanément dans Paris-Match, à Paris, et dans
l'hebdomadaire fondé par Maître Daoust qui était l'avocat de Mesrine, Photo Police, à Montréal.
Dans cette entrevue-choc, Mesrine dénonce avec
véhémence les quartiers de haute sécurité français et il affirme
catégoriquement qu'il n'entend pas se laisser prendre vivant.Toutes les bandes sonores de cette entrevue sont saisies par la police
et la journaliste Isabelle de Wangen est accusée en cour criminelle pour ne pas
avoir dénoncé celui qu'on qualifie désormais de "l'ennemi public numéro
1" dans toute la France. Pendant se temps Mesrine se moque des policiers
et voyage : Sicile, Algérie, Grande-Bretagne (où sa trace est retrouvée à Londres) avant de retourner
en France. Le 10 novembre, Jacques Mesrine et Jean-Luc Coupé font une tentative
ratée d'enlèvement du juge Petit, président de la cour d'assises de Paris. Ils
se présentent à son domicile parisien. Ce dernier est absent. C'est son épouse,
sa fille et son gendre qui sont séquestrés. Mesrine disparaît mais Coupé est
arrêté en tentant de s'enfuir.
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Le 5 janvier 1979, l'éditeur
Jean-Claude Lattès, reçoit une lettre de menaces qui lui réclame 230 000
francs. Mesrine soutient que cette somme lui est due pour les droits d'auteur
de son livre L'instinct de mort, oeuvre écrite en prison et publiée en 1977. Jacques Mesrine y écrivait, entre
autres, que l'on devenait criminel "soit comme d'autres deviennent curés,
soit par vocation"... Le 20 janvier, un hold-up du style de ceux commis
par Mesrine est signalé au super-marché de Massy, dans la région parisienne. On
ne saura jamais s'il en a été l'auteur ou non. Jacques Mesrine emménage en
mai rue Béliard, dans le 18ème arrondissement de Paris, et enlève Henri Lelièvre, un millionaire français. Les ravisseurs
reçoivent une rançon d'un million de francs remise par Henri Lelièvre lui-même.
Notre criminel notoire prend ainsi des vacances au Portugal et dans d'autres
pays...
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L'opinion publique et les médias s'intéressent de
plus en plus à ce bandit, ennemi public n°1. Une unité " Anti-Mesrine
" est même créée à Paris. Le 10 septembre, Mesrine tend un guet-apens à
Jacques Tillier, journaliste auteurs d’ «articles mensongers» selon
lui et le blesse par balles. Fin octobre, l'appartement parisien de
Mesrine est localisé. Mireille Balestrazzi, une détective de la police
parisienne, dirigera la chasse à l'homme...à l'issue de laquelle Jacques
Mesrine sera éliminé. Le 2 novembre, Jacques
Mesrine est abattu dans sa puissante BMW, à la Porte de
Clignancourt: la brigade anti-gang le mitraille de 21 balles. 18 l'atteignent, principalement au torse. Pour
s'assurer que Mesrine est bel et bien mort, un des agents alla même lui tirer
une balle dans la tête. Sa conjointe, assise côté passager, est ainsi blessée
au bras et à la tête.
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Voiture dans laquelle Jacques Mesrine a été abattu
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Jacques Mesrine dans cette voiture
Attention, cette photo peut heurter la sensibilité de certains
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