Né à Paris en 1869 d'un père chauffeur dans une fonderie et d'une mère couturière,
Landru aura une enfance heureuse. Adoré par ses parents, il fut un enfant gâté et désiré (d'où son deuxième prénom). Eduqué
chez les frères mais n'ayant pas les moyens financiers pour poursuivre ses études, il entra dans une étude d'architecture.
Il rencontre ensuite sa cousine Marie-Catherine Remy qu'il séduit. La jeune femme se retrouve enceinte et Henri-Désiré est
dans l'obligation de l'épouser. De cette union naîtront quatre enfants.
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Landru commença ensuite sa carrière...d'escroc.
Il fut condamné entre 1900 et 1912 à 7 reprises, et ses escroqueries envers les femmes commencèrent dès 1909.
Il rencontra Mme Izoret par une annonce matrimoniale passée dans un journal. Après lui avoir soutiré 1500 euros,
il fut dénoncé par celle-ci. Pendant ce temps, Mme Landru a bien du mal à subvenir aux besoins de la famille.
Il sera encore une fois condamné en 1914 à 4 années de prisons pour escroquerie, qu'il ne fera pas ayant pris la fuite.
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En décembre 1914,Landru loue une villa à Vernouillet dans cette villa où 4 personnes
disparaîtront.
Janvier 1915 : Jeanne Cruchet une veuve de 39 ans et son fils André 17 ans Juin 1915 : Thérèse Labord-Line veuve 46 ans Août 1915 : Désirée Guillin 52 ans Landru loue ensuite la villa de Gambais en décembre 1915, 7 femmes y disparaîtront. Décembre 1915 : Mme Heon veuve 55 ans Décembre 1916 : Anna Collomb veuve 44 ans Avril 1917 : Andrée Babelay 19 ans Septembre 1917 : Céléstine Buisson, veuve 44 ans Novembre 1917 : Louise Jaume divorcé 35 ans Avril 1918 : Anne-Marie Pascal divorcé 36 ans Janvier 1919 : Marie-Thérèse Marchadier célibataire 36 ans Onze personnes en 4 ans, toutes rencontrées par le biais des annonces matrimoniales. Pour quels motifs : l'argent sans aucun doute. Ayant un physique pourtant peu agréable, Mr Landru plaisait aux femmes. Il réussit en tout cas à les appâter, fini par leurs faire signer des procurations, les emmènent dans l'une ou l'autre de ses villas, elles disparaissent, revend leurs meubles et empoche l'argent. En 1917, il rencontre Fernande Segret dans le tramway, elle devient sa maîtresse, il l'aime et la couvre de cadeaux. Elle ne disparaîtra pas, il sera arrêté chez elle. |
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Mlle Lacoste s'inquiète, elle n'a plus de nouvelles de sa sœur Céléstine Buisson partie
à Gambais avec Mr Fremyet
(un des pseudo de Landru). Elle lui écrit mais n'a jamais de réponse. Elle décide d'écrire au maire de cette bourgade, lui
fait le récit de ses inquiétudes et lui décrit la villa qui est hors du bourg et près du cimetière. Le maire lui répond peu
après. Il ne connaît pas de Mr Fremyet et encore moins de Mme Buisson. Par contre il lui dit que la villa est celle de
Mr Tric et qu'il la loue à un certain Mr Dupont (encore un pseudo de Landru). Le maire s'étonne de sa lettre et lui signale
qu'il en a reçu une identique à la sienne de la famille Pillot au sujet de Mme Collomb. Mlle Lacoste entre donc ainsi en
contact avec la famille Pillot. Discutant ensemble, ils s'aperçoivent que Mr Fremyet et Mr Dupont ne font qu'un. Ils décident
donc de porter plainte contre X.
L'inspecteur Belin est chargé de l'affaire. Né à Dijon en 1887, il entre dans la police en
1909 et participe à l'affaire de "la bande à Bonnot" qui trouve son épilogue en 1912. Il reçoit Mlle Lacoste et Mme Pillot
puis part à Gambais. Sur place, il trouve la villa, qui est protégée par une haie, fermée. Allant glaner quelques
renseignements chez les villageois, il apprend que l'on a bien vu un petit homme chauve et barbu, coiffé d'un chapeau melon
et qu'il arrive toujours avec une femme qui n'est jamais la même. Chose étonnante il repart toujours seul. Chez lui, il
n'ouvre jamais les volets et fait souvent du feu même en été. La fumée s'échappant de la cheminée est épaisse et sent mauvais.
L'inspecteur Belin pense avoir affaire à un proxénète qui expédie les femmes vers d'autres pays.
Mme Bonhoure entre en scène. Elle est l'amie de Céléstine Buisson qui disparaît en septembre 1917. Cette dernière lui avait
présenté Mr Fremyet son fiancé. Mme Bonhoure ne le trouve pas très beau et ne l'apprécie pas vraiment. Céléstine la quitte,
Mme Bonhoure ne la reverra plus. Le 11 avril 1919, Mme Bonhoure aperçoit Mr Fremyet qui sort d'un magasin. Elle décide de
le suivre mais le perd au Chatelet, Landru ayant sauté dans un autobus. Mécontente, elle se rend chez Mlle Lacoste
la sœur de son amie et lui raconte l'histoire. Mlle Lacoste prévient l'inspecteur Belin. Ce dernier envoie un de ses
collègues au magasin et là, coup de théâtre Landru se fait appeler Mr Guillet mais le vendeur a son adresse. Il habite 76
rue Rochechouard. Belin et ses hommes se rendent sur place mais il est déjà bien tard. Il faudra attendre 6 heures,
l'heure légale pour procéder à l'arrestation.
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Le 12 avril 1919 à 6 heures, l'inspecteur Belin frappe à la porte. Mr Guillet ouvre, l'inspecteur
lui décline sa fonction, Landru se met en colère. Il sera emmené dans les bureaux des brigades mobiles. Pendant son transport,
Landru glisse sa main dans l'une de ses poches et en sort un petit carnet noir qu'il essaye de jeter par la fenêtre.
L'inspecteur Riboulet s'en empare, le carnet causera sa perte. Pendant l'interrogatoire, il ne dira rien ou presque avouant
simplement s'appeler Henri-Désiré Landru et qu'il a changé d'identité parce qu'il était recherché sous ce nom pour escroquerie.
Cela suffit pour l'inculper. Les recherches faites chez lui ont permis de trouver une quittance de loyer, pour la location
d'un garage à Clichy qui lui sert de garde meuble. La police sur place découvre des meubles, des vêtements et des documents :
papiers d'identités, certificats de naissances etc...appartenant à ses victimes.
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Le lendemain aura lieu la perquisition de la villa
de Gambais. La villa paraît belle, paraît seulement car l'intérieur est délabré. La police trouve un coffre aux initiales
C.L (Céléstine Lacoste) nom de jeune fille de Mme Buisson, un matelas avec des tâches de sang et une cuisinière dont les
tuyaux sont très usagés. Dans le hangar des fragments d'os, des cheveux et sous la paille trois squelettes de chien.
Le 25 Avril, soit 12 jours après la première, a lieux une deuxième perquisition. Il faut signaler que lors de la première,
aucun scellé n'a été apposé à la grille de la villa. Elle reste ouverte à tous et des curieux y prennent quelques souvenirs
(poignées de porte etc...). On y trouve cette fois des débris d'os dans la cuisinière. Landru parle de machination.
A Vernouillet, la police trouve des morceaux de corset, des chaussures à demi brûlées. Vernouillet et Gambais même scénario.
Les enquêteurs ont des pièces mais n'ont toujours pas retrouvé de corps. L'instruction durera deux ans, Landru ne révèlera
pas son terrible secret. Il dira que c'est à la justice de prouver sa culpabilité.
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Le carnet causera sa perte car tout y est noté : les rencontres avec
les victimes, ses dépenses, ses déplacements à Vernouillet et à Gambais avec elles.
Les voyages se font toujours de la même façon, un billet aller/retour pour lui et un aller simple pour la dame.
Des factures pour l'achat de scies à métaux en grand nombre. Bien entendu, il n'a jamais écrit dedans qu'il les avait tuées.
La police en déduit qu'il tuait les dames en les découpant en morceaux (avec les scies) et en les faisant brûler dans la
cuisinière (des ossements furent retrouvés dedans).
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Le procès s'ouvre au tribunal de Versailles le 7 novembre 1921, Landru est assisté par
Maître Moro-Giafferi. Landru est coupable sans aucun doute mais le principal problème pour l'accusation est le manque de
corps. C'est la seule chose qui peut sauver la tête de Landru. Aux questions posées par le président, Landru répond souvent
avec ironie et humour ce qui fait rire le public. Cela n'empêchera pas la justice de le condamner à mort le 30 novembre 1921.
Désormais, il attend le résultat du recours en grâce.
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Le 23 février, la grâce est refusée. Il sera donc guillotiné. Le 25 à l'aube, on le
réveille pour le conduire à l'échafaud. Il s'habille, refuse d'entendre la messe, refuse aussi le verre de rhum et la
dernière cigarette. Landru est conduit à l'échafaud les mains liées dans le dos. Deux hommes l'installent sur la planche
basculante, sa tête passe dans la lunette, le couperet tombe L'affaire Landru est terminée.
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